31/03/2015
Giulio Terzi di Sant'Agata
Dès le début de ce siècle l’âge cybernétique a soulevé des défis inattendus pour les gouvernements et les planificateurs. La politique étrangère et de sécurité doit toujours plus s’adapter à la réalité grandissante des réseaux interconnectés dans les domaines financier, militaire et social. Des vastes opportunités s’ouvrent pour utiliser les nouvelles technologies dans le renforcement des institutions, les espaces de liberté, les droits humains. Cela donne encore plus d’évidence aux responsabilités des administrateurs à l’égard du public. En même temps les vulnérabilités posées par la société de l’information sont devenues omniprésentes. Elles remettent en cause plusieurs idées reçues.
Dans les États Unis, le pays leader emmêlé dans un conflit permanent dont le président Obama lui même a indirectement reconnu les traits d’une guerre de religion, une série de phénomènes disparates est en train de causer une détérioration du système démocratique. Elle se révèle par le déclin du système d’équilibre entre les pouvoirs; par la contamination du mécanisme électoral par les intérêts financiers; par des efforts d’ingérence dans la vie politique de la part d’un gouvernement étranger dès quinze ans uniformément conservateur, celui d’Israël. Si ces
phénomènes soient liés les uns aux autres c’est difficile de dire, mais il n’est pas même permis de le discuter sans trahir la political correctness.
Liliana Mosca
Le 13 juillet 1977, après des années de combats intermittents, la République démocratique de
Somalie envahit l’Éthiopie pour annexer l’Ogaden, en tant que premier pas vers la création d’une Grande Somalie. Le conflit entre l’Éthiopie et la Somalie a été un des plus grands de l’époque
contemporaine entre des États africains, avec des répercussions à la fois régionales et globales. Ce fut un conflit régional dans le sens que les forces les plus importantes qui le nourrissaient étaient
inhérentes à la nature même des deux États créés par des forces extérieures, mais il acquit une dimension globale par le haut niveau des acteurs extérieurs impliqués, les deux grandes
puissances en particulier, qui transformèrent le conflit en plate-forme de compétition entre l’Est et l’Ouest.
Massimo Castaldo
La mort de l’Union Soviétique en 1991 est la conséquence des reformes du système, stagnant depuis des décennies, mises en oeuvre par un jeune fonctionnaire du parti, Michail Gorbatchev, qui, après la disparition de la vieille et inepte direction collective, fut nommé secrétaire général du Pcus en 1985. Les reformes connues par les noms de pérestroïka (restructuration) et glasnost (transparence) ont une courte vie; elles commencent par la glasnost qui instaure les libertés d’opinion et de réunion et engendre un mouvement démocratique dont un autre jeune membre de la direction du parti, Boris Eltsine est le leader; le cours des reformes s’arrête quand on commence à se rendre compte qu’elles tendent non pas simplement à améliorer le système comme on avait cru au début, mais à le changer.
Mercè Sales Jardì
Dès ses débuts, la jurisprudence de la Commission et de la Cour européenne des droits de l’homme (Cedh) ont considéré l’intérêt supérieur de l’enfant comme déterminant dans toutes les
affaires le concernant. La primauté de l’intérêt supérieur de l’enfant dans les arrêts de la Cedh relatifs aux familles alternatives est un fait, une constante et une réalité qui ouvre des possibilités
de protection toujours en tenant compte des cas spécifiques.
Dans des sujets controversés, comme la procréation médicalement assistée, même si la Cour s’abrite derrière le manque de consensus européen, l’intérêt supérieur de l’enfant a été le moteur
pour conclure à une violation du droit des enfants au respect de leur vie privée.
Renato Federici
L’étude analyse les relations entre différentes disciplines telles que l’anthropologie, la philosophie, la religion et le droit; en particulier les rapports entre droit, religion et langues. La thèse présentée est celle de la matrice religieuse, laïque ou athée de chaque État. L’origine des États laïques est approfondie dans ce cas. À partir d’une réflexion exposée dans son volume Guerra o diritto?, l’Auteur illustre la fonction du droit en tant qu’instrument alternatif à la guerre et moyen de prévention et de résolution des conflits. Instrument sujet à variations suivant le temps et l’espace concernés. En effet le droit et la guerre constituent des prolongements de la politique, le premier faisant usage d’instruments civils, la seconde par recours à la violence. La guerre, dans son acception la plus large comprenant aussi bien les conflits internationaux et civils que les révolutions armées et les soulèvement de masse, représente un processus alternatif au droit utilisé par ceux qui ont l’intention d’imposer leur point de vue par tous les moyens.