30/03/2013
Francesco Carlucci
L’article est partagé en trois parties. La première montre comment l’union monétaire européenne est née, ceux qui l’ont soutenue et à quelles asymétries de croissance elle a conduit. La deuxièmepartie illustre les raisons et les conséquences de la perte de confiance des marchés financiers dans les pays de la périphérie européenne et de la difficulté qu’ils rencontrent à refinancer leur dette. La
troisième montre comment cette dette peut être remboursée seulement par la voie d’un autre système monétaire.
Nous rappelons les premiers pas vers l’unification accomplis par les Pères fondateurs et comment l’Europe s’est progressivement éloignée des objectifs initiaux de son processus d’intégration.
Ceci se réalisa surtout par rapport au marché, aboutant ainsi à l’unification monétaire. Au même temps le nationalisme reparut et fit ternir les objectifs d’une intégration complète et d’une
cohésion toujours plus étroite entre les peuples européens.
Pietro Calamia
L’Auteur, à l’époque représentant permanent à Bruxelles et chef de la délégation italienne à la Conférence au niveau des suppléants, témoigne sur le déroulement des travaux entre États
membres et sur les sessions du Parlement européen dans cette période. Alors qu’on ne pût pas réaliser l’accord pour attribuer au Parlement le pouvoir de codécision avec le Conseil en matière
législative, des résultats remarquables furent réalisés notamment pour élargir le champ d’application du vote à la majorité et pour renouveler dans le nouveau traité les dispositionsconcernant la coopération politique.
Giorgio Bosco
L’article essaye d’expliquer un nouveau développement, politiquement et juridiquement important, dans la pratique des États: il s’agit de la responsabilité de protéger, une conception
approuvée au Sommet mondial de 2005 aux Nations Unies. Le document du Sommet déclare la responsabilité de tout État de protéger sa population du génocide, des crimes de guerre, du
nettoyage ethnique et des crimes contre l'humanité. Si l’État se montre manifestément incapable d’assurer cette protection, la communauté internationale doit être prête à agir collectivement,
d’une manière rapide et décisive, par l’intermédiaire du Conseil de sécurité, d’accord avec la charte des Nu et cas pour cas.
Maria Grazia Melchionni
Vues sous la perspective de l’histoire, les relations entre l’Italie et la Russie révèlent une continuité remarquable dans le dialogue diplomatique. En particulier, dans les années récentes, la
diplomatie italienne a joué un rôle spécial dans le rapprochement de la Russie à l’Occident et notamment à l’Ue. L’Auteur regrette que, suite à la détérioration des rapports avec Washington,
aux contrastes avec l’Otan et à l’impasse dans les relations avec Bruxelles, la politique étrangère de la Russie aie pris une nouvelle orientation. Elle plaide alors pour une relance de la collaboration avec l’Occident dans les secteurs clef de la défense, de la lutte contre le terrorisme international et de l’approvisionnement énergétique.
Didier Chaudet
En juin 2012, deux leaders importants des Taliban pakistanais ont décidé de s’opposer à la lutte contre la polio. Leur politique peut sembler aussi irrationnelle que désastreuse: désastreuse pour
les communautés locales pachtounes, et pour l’ensemble du Pakistan, bien entendu; mais également pour la communauté internationale: la lutte contre la polio ne peut être qu’une victoire
globale… ou un échec total. Plutôt que de se concentrer sur l’‘irrationalité’ de l’interdiction imposée par les Taliban (après tout, les acteurs politiques ne peuvent jamais être vus comme
irrationnels au sens strict du terme), le but de cet article va être d’expliquer ce qu’on peut apprendre de ladite interdiction.